Autour des tétons : délices et sévices du vieux nourrisson
Téton. Ce simple mot suffit parfois à faire vibrer un homme d’excitation. Ils peuvent être source de plaisir ou de douleur. Ils ont toujours, quoi qu’il en soit, ce mysticisme du tabou, tour à tour érogènes et interdits.
Une dominatrice peut pincer les tétons de son soumis. Parfois, elle le laissera mordiller, sucer les siens. Tout dépend du jeu.
Ce qui est sûr, c’est qu’il y a beaucoup à dire sur cette sensible partie du corps. À travers cet article, tu vas vivre un voyage initiatique, ou redécouvrir (si tu es déjà initié) comment les tétons sont susceptibles de rimer avec satisfaction.
Car tu as intérêt à le comprendre avec moi, dès maintenant : la jouissance ne vient pas que du phallus. Il y a bien d’autres délices à découvrir… ne serait-ce qu’au niveau de la poitrine.
La poitrine des hommes : pourquoi se priver d’un tel plaisir ?
Le patriarcat a duré durant des siècles, pour ne pas dire des millénaires en occident – et il résiste encore, à certains égards.
Comme j’ai pu en parler plusieurs fois dans ma gazette, il en résulte une représentation guindée du plaisir et de l’érotisme masculin. Les choses évoluent, certes. Mais le machisme ancestral, pugnace, en mènent encore beaucoup à refuser la sodomie (en tant que pénétré), parce qu’elle nuit à la sacro-sainte virilité.
C’est ridicule. En ce qui concerne les tétons, la réticence est moins significative ; cette zone n’en reste pas moins négligée dans la vie sexuelle de nombreux couples. Parce que les préliminaires sont souvent perçus comme un fardeau. Parce quitte à repousser la pénétration, autant se faire manger le chibre. Se faire mordiller les tétons, c’est moins… le truc qu’on raconte à ses copains, n’est-ce pas ?
Exit toutes ces vieilles conceptions. Oublie les stéréotypes – ils t’éloignent du délice.
Je parlerai dès le paragraphe suivant du rôle que ces petits bouts de chair rose jouent en BDSM. Juste avant cela, une fois n’est pas coutume, je donnerai un conseil aux couples. Reprenons la fameuse formule des célèbres livres : osez les tétons. Ce sont vraiment des zones érogènes. Enfin, évidemment, chacun a sa sensibilité. Certaines personnes ressentiront moins de plaisir que d’autres. Pour autant, qui ne tente rien, n’a rien.
Trêve de digressions. Retour au donjon. Voilà maintenant quelle place les tétons peuvent prendre dans une rencontre sadomasochiste.
Sucer les tétons de la maîtresse : ce doux retour à l’enfance
Tous les hommes sont encore, quelque part, au fond, tout enfoui… des petits garçons.
Au sein (tari) de ce monde cruel, le besoin d’amour et de tendresse frustre même les plus costauds, même les gavés à la testostérone, même ceux qui dégoulinent d’un phallisme ploutocrate.
Dans sa mansuétude, la maîtresse concède parfois en offrande son téton. Qu’il est rassurant, ce petit bout d’éternité, qu’ils sont doux, ces points de fuite d’une réalité amère dessinant un retour à la mère, engageant au voyage jusqu’à ce temps perdu où téter suffisait.
Le porno cache la dimension freudienne du sein sous une montagne de foutre mâle, la branlette espagnole semble vouloir sauver la conquête car tout baiser, vite, il faut tout baiser.
Et pourtant. Comme souvent, le X se gourre. Voluptueux peut être cet instant de grâce où l’homme-enfant se repaît. Lait ou pas, ça n’a plus d’importance, d’ailleurs : la symbolique est là, le refuge, le sein nourricier enfin luit sous sa salive, bulle, réminiscence des sens, de l’essence, jusqu’à entendre la douce mélopée maternelle.
Qu’il est heureux, le bébé pour quelques minutes, qu’il est calme là, lèvres contre cette chair si chère.
Je dois maintenant inverser la vapeur. Évoquer l’autre jeu de téton.
Tes tétons, cette fois, donc.
Les jeux de tétons en BDSM : une large palette de plaisirs… et de douleurs salvatrices
Même quelqu’un qui n’y connaît pas grand-chose en sadomasochisme sait, en principe, que plusieurs jeux tournent autour des tétons dans ce domaine.
On parle même de la torture des tétons qui, pour les plus impétueux, va jusqu’à l’électrostimulation.
Je te rassure : Wikipédia n’est pas ma source à tous les coups. Mais de temps en temps, cela permet d’approcher une thématique avec exhaustivité. En l’occurrence, donc, on apprend dans la section consacrée à cette pratique (voir ici) que le fameux Kamasutra lui-même fait référence – et de manière très détaillée – à ces jeux impliquant ces extrémités alvéolaires.
Il faut dire que comme pour beaucoup de pratiques sexuelles analogues, une extase nuancée s’installe.
Si l’on prend l’exemple plus… sage de la pince à téton, chaque petite offensive va à la fois faire souffrir et jouir le dominé.
Le plaisir psychologique dû à l’abandon, le délice d’être puni libère des endorphines, donnant ainsi lieu à des émotions, des sensations mille fois contrastées. Avoir mal devient une condition sine qua non à la dévotion, puis les frissons courent comme autant de récompenses.
Une dominatrice digne de ce nom sait jouer de la bascule. C’est mon cas, évidemment.
D’ailleurs, jamais je ne nuirai à ton intégrité physique pendant cet instant où tes tétons de mâle dominé m’appartiennent. C’est l’algolagnie – nom scientifique qu’on donne au plaisir sexuel lié à la douleur – qui rythme la rencontre BDSM. Sans que jamais cela n’impacte ta santé.
Se faire pincer, stimuler les tétons… alors, pourquoi ne pas essayer ?
Pousser les portes d’un donjon, d’un boudoir… c’est aussi, surtout, sortir de sa zone de confort.
Si tu n’as jamais eu l’idée ou l’occasion de donner un rôle sexuel à tes tétons, c’est indéniablement l’occasion.
Attention, toutefois : le chemin vers la jouissance sera probablement jonché d’embûches. Tu devras lâcher prise pour vraiment apprécier cet instant de dévotion. Tes petites excroissances mâles rougiront, tu réaliseras leur présence plus que jamais auparavant, toi qui peut-être les ignorait par fierté.
La pince à tétons te libérera de ce carcan réducteur. Sous ma houlette, sous ma soumission, tu comprendras à quel point le sexe, c’est bien plus que la bite.
Je n’en dirai pas plus. La prochaine étape, si tu l’oses, c’est de me contacter. Je te guiderai alors jusqu’à mon espace de lubricité… autoritaire.
