BDSM : tout ce qu’il faut savoir sur le lâcher-prise !
Je ne conçois pas une séance BDSM réussie sans lâcher-prise. Ce n’est ni un accessoire, ni une pratique en particulier… c’est tout simplement un état d’esprit.
Notre rapport à la sexualité se trouve conditionné – si l’on n’y fait rien, en tout cas – par de nombreux tabous. Par des interdictions, aussi. Lors des jeux de domination, les conventions sociales peuvent venir compromettre le bon déroulement des événements.
Il est donc essentiel de réussir ce lâcher-prise. De savoir comment apprécier pleinement les frissons, les sensations, l’excitation procurés par un moment sadomasochisme, de soumission, de domination, de vénération, de fétichisme enivrant, loin du politiquement correct.
En qualité de dominatrice, j’ai justement quelques précieuses informations à te donner. Pour que tu puisses comprendre la quintessence de la relation dominante/dominé.e
Comment définir le lâcher-prise ?
Lors d’un rapport sexuel plus standard, il est déjà recommandé de filtrer ses pensées. De laisser les tracas du quotidien au vestiaire. Ressasser sa journée de travail ou ses tracas personnels pendant l’acte en compromet l’intensité. La jouissance s’en voit parasitée par un excès de réflexion.
Parvenir à libérer son esprit se révèle tout aussi important lors d’une rencontre BDSM. Pour ne pas dire encore plus important.
L’objectif principal est de renoncer au contrôle. De se laisser porter. Transporter.
Se défaire de ses préjugés pour s’abandonner au temps
Cela peut paraître simple, de prime abord… mais ton cerveau saura se montrer insistant.
Il voudra te ramener au rejet des interdits – ceux qui remontent à l’enfance, notamment. Tes croyances limitantes tenteront de reprendre le dessus. La peur de la perversion, la confusion entre fétichisme et déviance arrivent très… trop vite.
Oui, le lâcher-prise revient à se débloquer psychologiquement. À abattre ces barrières. C’est alors que le renoncement au contrôle peut s’accomplir. Celui qui mène à la soumission.
Tu te demandes alors peut-être comment y parvenir…
Je vais t’expliquer en partant de mon fonctionnement en ma qualité de dominatrice BDSM, de maîtresse autoritaire érotisée.
Le lâcher-prise : une passation de pouvoir entre dominante et dominé
Ce n’est pas pour rien que les femmes et les hommes d’affaires, et plus particulièrement les cadres, aiment fréquenter les dominatrices. Lors de leurs journées au travail, ils doivent décider. Ordonner. Diriger. Mais cette pratique s’adresse à toutes les femmes et à tous les hommes porteurs de responsabilités quelles qu’elles soient et qu’ils soient cadres ou pas.
Le BDSM leur permet d’inverser totalement la vapeur.
Quand tu franchis le seuil de mon univers, tu n’as plus les choses en mains. Tu es pris en main. Pour que tout se passe au mieux, pour que la séance ait du sens, tu respectes un gage de soumission.
En quelque sorte, lâcher prise, c’est accepter de ne plus avoir le moindre pouvoir excepté celui de consentir, évidemment. Une fois que j’ai compris et entendu tes limites, le reste m’appartient.
Une pratique… libératrice
Si je te dis que les sadomasochistes se libèrent grâce aux jeux des dominatrices… cela peut te paraître paradoxal, non ?
Et pourtant. Accepter l’humiliation via un rapport de domination-soumission, c’est se dégager, au moins le temps d’une parenthèse coquine, kinky, de cette pression constante que tu subis au travail ou à la maison.
Car même lorsque l’on se sent heureux, épanoui… il y a toujours ce sentiment de devoir qui « gratte ». Il faut réussir. Parler correctement. Être à la hauteur.
Tout cela s’évanouit lors d’une session BDSM. Tu lâches prises, car… tu n’as plus de prise. Plus d’emprise. Tu es sous « emprise ». Tu deviens mon « mâle-traité ».
Je ne suis pas là pour faire ta psychanalyse. Mais je sais, je sens que mes punitions, que mes ordres contribuent à rétablir un équilibre mental.
Tu n’auras pas à faire preuve de dignité. Tu n’auras pas à craindre la transgression. Elle fera entièrement partie du jeu. Mon jeu.
Et c’est là que tu pourras ressentir du plaisir…
Le plaisir d’une session BDSM : une expérience nuancée
Bien sûr, lors d’une relation sexuelle plus « classique », on peut jouir, ressentir du plaisir de plusieurs manières. Il n’y a pas que la pénétration qui puisse procurer des sensations, ou même un orgasme.
Mais le SM se veut encore plus nuancé, car il implique une rencontre entre la douleur et le plaisir. Sachant que les deux ne sont pas aussi incompatibles que pourraient le penser les non-initiés…
Lors deux adultes consentants instaurent un lien de domination, le fouet (pour donner un exemple) n’est qu’en partie un instrument de torture. Les sévices s’inscrivent dans un jeu contrôlant et contrôlé – c’est ce qui les mue en délices.
Apprendre à lâcher-prise, c’est donc aussi renoncer à des schémas faciles. C’est mettre à l’index les conceptions faciles du bien et du mal, de l’agréable et du pénible.
C’est se laisser surprendre…
… sans pour autant renoncer à la sécurité. Et c’est sur ce point que j’aimerais terminer.
Lâcher-prise grâce à une dominatrice : l’importance des protocoles de sécurité
Je ne suis pas là pour mettre la vie des gens en danger. La cravache, les menottes ou les harnais ne sont pas des armes. Pour chaque rendez-vous SM, j’applique un protocole de sécurité.
Il ne faut pas confondre lâcher-prise et imprudence. Si ton esprit te bloque au moment de sauter du 30e étage, ce n’est pas pour rien.
Les espaces de domination tel que le mien permettent de s’abandonner à la soumission, de vivre un moment hardcore hors du temps sans compromettre son intégrité physique ou risquer de plonger dans la démence.
Devenir dominatrice ne s’improvise aucunement : mon expérience et mes connaissances me permettent d’atteindre l’équilibre entre léger sadisme et respect d’autrui. En sachant que je joue sur un terrain de la domination érotisée et plus particulièrement autour des fessées, scénarios rédigés après un échange avec toi.
Consentir à se laisser dominer : la chimie du lâcher-prise
Tu l’auras compris : tu acceptes d’être soumis, tu t’y résignes quand tu fais appel aux services d’une dominatrice.
Cette résignation devient alors synonyme d’une sensualité particulière.
Oui, durant ces moments sexuels, je suis sévère. Oui, je suis directive. Mais c’est justement ce qui contribue au lâcher-prise.
Au fil de ces minutes spéciales, tu n’as plus à réfléchir. Plus à analyser. Il te suffit d’obéir. À une époque où tout va si vite, où tout paraît si compliqué… le BDSM te ramène à la simplicité du dominé. En tant qu’esclave, tu n’agis plus. Tu réagis.
Et c’est cet état d’esprit, ce lâcher-prise, qui ouvre la porte à des plaisirs érotiques illimités…