Ce désir profond d’obéissance
Le désir d’obéissance est, avant même d’évoquer la sexualité ou le sadomasochisme, comme une pulsion de survie. Car obéir, c’est s’octroyer une forme de sécurité. C’est déléguer à l’autre les décisions, les directions ; c’est renoncer au pouvoir.
Il va sans dire : certains ignorent ou répriment ce désir. Par anticonformisme, fierté, parfois par égocentrisme, ils se font renégats en toutes circonstances.
Jusqu’à ce qu’ils craquent. Ce « craquage » se manifeste alors de plusieurs manières. Fuite du domicile conjugal, burn out, dépression nerveuse…
Car réprimer ses désirs, c’est les laisser rouiller, gangréner, embourber son inconscient.
Comme je le dis souvent, en tant que dominatrice, je ne suis pas psychothérapeute. Pour autant, une session au donjon permet de rétablir un équilibre rompu. Ou de le garder, s’il n’y a pas encore eu trop de dégâts.
Si tout cela manque encore de logique ou de sens pour toi, je t’invite à lire la suite…
Œdipe, encore et toujours…
J’ai presque des remords à invoquer Freud, tant ses théories ont été reprises, réinvesties, citées un peu partout. Force est de constater, toutefois, que le pionnier de la psychanalyse livre des clés d’interprétation… valables en tous lieux, et en tout temps. À condition de nuancer un peu les choses.
Alors non, tous les garçons ne veulent pas vraiment avoir une relation sexuelle avec leur mère.
Non, tous les hommes du monde n’ont pas pour projet de tuer leur père.
La réalité est plus complexe. En réalité, l’enfance fut perçue comme un âge d’or pour Sigmund Freud. Une sorte de rêve sucré, paradoxalement inaccessible, qu’il a tenté – en vain – de reproduire dès son adolescence.
La déréliction fondatrice
Ce sont même plus particulièrement les années de trois à six ans qui forment le noyau du fantasme : ces trois années qui, justement, sont celles où le complexe d’Œdipe se joue. Où l’enfant désire la mère… mais pas comme un adulte hétérosexuel désirerait une femme. C’est sur le plan émotionnel que tout se joue.
Quand la capacité de raison s’installe, que les relations sociales se dessinent, les parents sont à la fois un repère… et source de désorientation.
Petit à petit, pendant cette phase de « modelage » psychanalytique, le petit garçon (ou la petite fille) va s’acheminer vers sa première frustration. Bien inconsciente, la plupart du temps. Il devra renoncer à faire de la mère son amoureuse, du père son adversaire – et inversement.
C’est une première phase dans la perte de l’innocence. De l’insouciance. Elle qui était pourtant si rassurante… elle que le cerveau, l’esprit aimerait tant retrouver. Mais comment faire ?
L’obéissance dans un jeu de domination : un retour à la mère ?
Au lieu de mère, il faudrait plutôt dire figure maternelle. Celle qui incarne l’autorité, qui fixe les limites, qui donne les punitions. Celle qui rassure, qui berce, qui mélope.
Celle qui s’est évanouie, donc, au gré de la croissance, de la puberté, puis de l’entrée dans le monde des adultes. Pour compenser le manque, comme je le disais tout à l’heure, la prise de pouvoir est un remède séduisant.
Mais les mécanismes compensatoires ne fonctionnent pas ad vitae aeternam. On ne saurait se duper pour toujours.
Dans le cadre des rencontres BDSM, j’offre justement l’opportunité de retrouver, le temps d’une ou quelques parenthèses suspendues, cet âge d’or où les responsabilités, les décisions, les impératifs n’existent pas. Où le grand redevient petit, faible, soumis, donc.
Les jeux érotiques, y compris (voire surtout) les pratiques sadomasochistes, permettent de recréer un désir de soumission refoulé. C’est un retour aux limbes, au coton, au candide – toute en sévérité s’il le faut. Car c’est cette poigne, aussi, ce dirigisme que le dominé recherche.
Le désir d’obéissance : quand la maîtresse parle, l’autre se tait
Cela peut sembler paradoxal, mais pour renouer avec cette dynamique obéissance… il faut apprendre à quitter sa zone de confort. Fini le sexe vanille, la pénétration du dimanche, la pipe avant d’aller au lit. Tu pousses les portes d’un univers hardcore, à l’imaginaire foisonnant, où sévisses et délices ne cessent de se faire écho.
Le lâcher-prise initial n’est pas négociable.
Tu dois renoncer à tout contrôle. Oui, nous sommes entre adultes consentants : en amont, nous définissons des règles et des limites.
Pour autant, quand tout est clair, que le rapport domination-soumission s’installe, je commande.
Dominante, phallique, je te dirai ce que je veux. Tu n’auras à me répondre que si te donne la parole. Tu seras tout à ma glorification, et moi toute à ton humiliation. Je ne serai pas ta mère au sens strict du terme, mais la figure d’autorité, douce parfois, impitoyables d’autres.
L’obéissance au cœur des pratiques BDSM
L’obéissance est à l’épicentre des rapports sadomasochistes.
Pour répondre à ses pulsions, l’homme soumis accepte tous les ordres. Et il les exécute. Dans le cadre du dog training, un toutou va lécher ce qu’il doit lécher. Subir ce qu’il doit subir, sans compromis tant que le contrat initial est respecté : fessée, sodomie, stimulation des tétons, douche dorée…
Tout cela est ponctué de surprises. Puisque je domine, j’organise. Je rythme. Toi, tu suis la danse ! Peut-être même que je te demanderai d’agiter ton popotin.
Et le plaisir se diffusera en toi, tout en nuances. Ton esprit sera le premier à jouir, enfin libéré de cette pression, enfin libre… même si je décide de t’attacher. Parce qu’il n’est pas question de liberté physique, mais de donner libre cours à son désir profond, de renouer avec cette servitude innée, celle qui défend, qui interdit, qui protège.
Je ne peux pas te promettre des effets décisifs et infinis au terme d’une seule séance. Ce qui est sûr, c’est que ce moment de soumission te fera accéder à une nouvelle dimension de la satisfaction sexuelle, dans un sens large.
Si cela te tente… si tu es prêt à t’abandonner… à retrouver l’Eden pour quelques instants… tu peux me joindre par téléphone, ou me laisser un message. Si notre échange est fructueux, je t’accueillerai dans mon donjon à Paris.
Là où tu vas retrouver, comme tu l’avais laissé, le plaisir d’obéir.