Maîtresse Saylie

La trilogie Dom’innée – Synopsis général

Les talents de Maîtresse Saylie, sa créativité, son érotisme autoritaire lui ont permis de se faire connaître puis reconnaître au sein du milieu BDSM parisien. Aujourd’hui, de manière sélective mais passionnée, elle invite ses soumis aux délices cérébraux les plus variés. Préférant toujours le verbe subtil et inspiré à la vulgarité, le jeu délicat au contact urgent, cette domina cultive son autorité sans jamais céder à la banalité.
Cela étant dit, il ne suffit pas de chausser bottines et escarpins, de se vêtir d’une flamboyante tenue en cuir et d’asséner quelques coups de fouet pour dominer les mâles. Cet art s’apprend et se prend, au fil des expériences, des doutes, des rencontres.
Fille, mère, épouse durant quelques années, femme avant tout, Héléne Moreau raconte à travers Dom’Innée la naissance, la construction puis la consécration de son double, à la fois une et autre, singulière et plurielle.
Lectrices et lecteurs sont invités à parcourir trente ans d’une mosaïque trépidante. Des hangars new-yorkais aux soirées chics parisiennes, à la lumière d’une bougie comme au néon d’une chambre d’hôpital, c’est un destin hors-du-commun qui fait vibrer, qui émeut, qui donne à réfléchir, à voyager page après page.
Domina aux yeux des un(e)s, avocate spécialisée dans le droit des familles pour d’autres, cette femme aussi intraitable que bienveillante feuilletonne sa vie sans perdre une once de sincérité.
Qu’on soit passionné(e) par le sado-masochisme ou simplement curieuse/curieux d’en découvrir les nuances, d’en décrypter les délices, cette saga donne à ces pratiques codifiées (flagellation, piétinement, pegging, dog training…) un tour inédit. Car Maîtresse Saylie a son style. Elle charme par cette personnalité envoûtante, exigeante, façonnée au gré de son existence.
On la ressent à chaque tournure, sans forcément se douter des rebondissements qui guettent… car ce parcours ne ressemble à aucun autre. C’est celui d’Hélène Moreau et de son alter-ego. Un duo fascinant, un roman aux multiples facettes. Comme elle. Tel qu’elle.

Tome 1 – Dom’innée – Naissance d’une domina

Héléne Moreau étudie l’économie à New-York. Cette bourse, elle l’a voulue, l’a obtenue ; elle compte bien décrocher ce précieux diplôme.
Cette escapade américaine prend toutefois une tournure inattendue. Inattendue quoi qu’évidente : secrètement, inconsciemment, Héléne Moreau a toujours senti cette force en elle. Un concours de circonstances (certaines et certains diraient la providence) lui fait alors découvrir la night life BDSM des hangars, l’initient à cet art sévère, à cette sulfureuse discipline qu’est la domination.
Les péripéties s’enchaînent. Plusieurs drames jalonnent son épisode new-yorkais. Maîtresse Saylie n’existe pas encore, mais la lectrice/le lecteur assiste à sa genèse, à son épilogue ; un premier aperçu qui va rester gravé dans un coin de sa mémoire.

Tome 2 – Dom’innée – La double vie d’Hélène

Le retour à Paris est synonyme de bouleversements importants pour Héléne. Approchant la trentaine, elle traverse une multitude de tempêtes. L’amour, la mort et la maladie mettent son âme, ses nerfs, son corps – sa vie, tout simplement, à rue épreuve.
Mère par nature, épouse par défaut, elle s’extrait petit à petit du schéma patriarcal. Sa réorientation professionnelle traduit son humanité profonde : la jeune femme, multipliant les jobs ingrats, réinventant et achevant avec pugnacité son cursus académique, devient avocate spécialisée dans le droit des familles.
Une fonction qu’elle remplit avec passion et rigueur. Un métier qui lui permet de subvenir à ses besoins, comme à ceux de ses deux enfants. Sa réputation grandit ; le tout-Paris recommande cette magistrate juste et intègre.
Héléne Moreau se fait un nom et jouit d’une belle assise financière. La quarantaine entamée, elle réalise un projet cher à son cœur : celui d’adopter. C’est au même moment qu’elle doit financer les grandes ambitions scolaires de sa fille et les plans sur l’internationale comète de son garçon, artiste dans l’âme.

Jamais elle ne les freinera dans leur élan. Néanmoins, son capital se met à fondre. Une tumeur l’ayant éloignée de ses obligations, elle reste respectée mais, par la force des choses, par la force de ce mal sournois, ne peut plus accepter autant de dossiers.
Il lui faut trouver une solution. Rapidement. Concrètement. Arrivent alors ces retrouvailles, cette réunion improbable tombant à point nommé. Héléne Moreau va renouer pleinement, contre toute attente, avec ce cosmos érotico-autoritaire qu’elle avait abandonné outre atlantique.
Un peu comme une super héroïne qui cherche sa patte, sa tonalité, Héléne sculpte Saylie. Ce deuxième tome est donc celui d’un nouveau souffle après le souffle coupé : la renaissance de la domina réveille une ferveur enfouie. Le BDSM devient son autre profession, les offrandes des soumis la sortent du marasme financier.
Il faut le préciser : l’argent n’a rien d’une fin en soi. Pour parler trivialement, Saylie n’ouvre pas son donjon « pour le fric ». C’est une raison, oui. Il y en a tant d’autres : à l’aube de sa cinquantaine, Madame Moreau s’accomplit pleinement. Elle fait jouir, gémir, rêver, fantasmer – et elle y prend, elle aussi, du plaisir.

Tome 3 – Dom’Innée – Les mâles menés

Les deux premiers épisodes donnent à suivre la construction de Saylie. Le troisième se focalise, lui, sur les jouets. Sur ses jouets. Ses « mâles-aimés », comme elle adore les surnommer.
Le donjon, sa croix de Saint-André, sa fuck machine, ses fouets… a tout du terrain de jeu pour adultes. Cependant, il serait réducteur, lacunaire de s’arrêter à cette dimension fonctionnelle. Les dernières pages, anthologiques, font vivre, parfois s’entrechoquer les destins de ces hommes et femmes d’affaires, de ces personnalités, de ces êtres aux profils multiples.

Il n’est jamais question de révéler un nom, de trahir une identité – celle ou celui qui s’imagine s’offrir une lecture people sera déçu(e). Car Maîtresse Saylie ne conçoit pas les rencontres BDSM sans consentement ou sans la jumelle de ce dernier : la confiance.
Anonymisant, respectant les intégrités et les pudeurs, Saylie conclut son triptyque par une ode à la diversité, aux fantasmes et aux rêves, au lâcher-prise érotique et transgressif. Chaque personne qui pénètre le donjon a son histoire, ses craintes, ses espoirs ; les jeux d’impact, la féminisation, l’uro ne se résument pas à du « cul », c’est toute une psyché qui s’exprime et se libère.
Joies, chagrins, orgasmes et scénarios ambitieux concluent le bal mouvementé de ce roman. Mais Maîtresse Saylie n’a ni écrit, ni dit son dernier mot. Le jeu continue, encore et en corps.