Maîtresse Saylie

L’art de la fessée ou « spanking » : la bonne leçon qui claque

La fessée renvoie à tout un imaginaire. Ce n’est pas nécessairement le jeu d’impact en BDSM le plus hardcore, mais sa symbolique en fait, pour les amateurs, pour les passionnés, une pratique délicieusement coquine. À tel point qu’un fétichisme millénaire s’est développé autour de cette pratique.
L’art de la punition se cristallise à chaque claque donnée. On touche à la quintessence du sado-masochisme : le dominé jouit du sévisse, car il y trouve une source d’expiation. Conjointement ou indépendamment du fouet qui claque, la main clinque si le geste est administré avec dextérité.
Les dominatrices cultivent le sens et la « science » du spanking. Elles savent fesser avec style, privilégiant comme toujours la nuance à toute approche mécanique.
Je te propose de revenir sur quelques notions fondamentales inhérentes à cette illustre punition.

La fessée à travers les âges

Notre société occidentale est particulièrement imprégnée de la fessée en tant que « tradition éducative », pour reprendre les termes de cet article. Et même si de nos jours les sévices corporels sont prohibés, la coutume reste ancrée dans les mœurs.
La culture judéo-chrétienne regorge de fables, de mythes, de récits transmis générations après générations… impliquant ce châtiment corporel. Il fait écho à des croyances désuètes mais tenaces sur le plan allégorique. À l’Antiquité déjà, chez les Romains, on voyait en la correction physique un moyen d’alerter l’esprit, de le « redresser ».
Je tiens d’ailleurs à préciser que la sexualité et la fessée ne se retrouvent pas systématiquement en corrélation. Selon les cas, seule la douleur, et avec elle le stigmate, expliquent (ce qui ne veut pas dire « justifient ») cette forme de punition.

BDSM Dominatrice Paris Spanking

Pour ma part, je n’inviterai jamais les parents à employer ce moyen. Il va sans dire. Entre adultes consentants, néanmoins, la donne change. Car comme le disait Mylène Farmer, « Prose ou poésie tout n’est que prétexte, pas la peine de t’excuser. Muse ou égérie mes petites fesses ne cessent de t’inspirer ».
Oh que oui. Les fesses, lune ambiguë, astre des tentations tabou, constituent une source intarissable de gourmandises charnelles. Voyons comment elles trouvent et prennent leur place dans l’univers du BDSM.

Le désir d’obéissance… et de pénitence

La fessée est au confluent de deux désirs : celui d’obéir d’une part, et celui d’être puni d’autre part.
En effet, lors d’une session BDSM (et même si chaque jeu a ses variations, ses surprises) impliquant le spanking, le dominé se réjouit, jouit de pouvoir répondre aux ordres de sa maîtresse. Mais il la sait impitoyable, et voilà aussi ce qui pimente le scénario : chaque écart est guetté. Les manquements ne restent nullement impunis.
Les jouets qui poussent les portes de mon donjon en ont bien conscience. Mon autorité n’est ni feinte, ni sporadique : j’exerce, à l’instar de mes consœurs, un vrai pouvoir. Il s’exprime notamment, puissamment, par le contact de ma main sur les fesses du mâle mené.

Parfois, la raison du châtiment est clairement formulée. Cela n’a rien d’impératif pour autant. Il arrive que la tannée survienne organiquement. À ce moment-là se déploie l’idée de corriger les fautes commises auparavant, les péchés tus et tapis, de trouver une libération dans la douleur.
Comme souvent, le porno donne (moyennant quelques exceptions) une vision réductrice du spanking. Les réalisateurs des vidéos passe-partout se contentent de représenter l’acte… sans en véhiculer la substance. Il est seulement question d’exciter le spectateur, le voyeur, qui aime épier l’autre se faire claquer, qui s’en repaît par intermédiaire. Une « logique » très clinique, donc, où la fantasmagorie ne saurait s’égayer avec grâce.
Il y a pourtant de quoi mener l’esprit à une jouissance exceptionnelle, en abordant la fessée avec une certaine intelligence…

Le spanking : le bondage à la portée du plus grand nombre

Comme je viens de l’évoquer, une domina saura donner des fessées de manière habile, sagace, cadencée. Beaucoup de soumis réclament cette mise en application stricte d’un savoir-faire optimum.
Mais si cet acte rencontre un tel succès, c’est aussi grâce à son accessibilité. Pour pimenter leurs ébats sexuels, certains couples attirés par les jeux de domination-soumission vont souvent commencer avec le spanking, car il ne requière aucun matériel particulier.
Je préconise toutefois de ne pas se lancer à corps perdu vers ce fetish. De s’assurer que chaque partenaire y prenne du plaisir. Ce qui fera frémir l’un(e) d’aise pourrait gêner voire inquiéter l’autre. Cela vaut, au demeurant, pour toute forme de sado-masochisme.

BDSM Dominatrice Paris Spanking
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La fessée « en collectivité », l’art chic des impasses et des soirées libertines

En dehors des chambres d’amoureux, la fessée investit ses clubs et ses soirées thématiques. Il y a un art cultivé de cette célèbre punition, notamment à Paris où la tradition se perpétue depuis des siècles.
Subsiste une dimension, si j’ose dire, communautaire à ce sado-masochisme soft ; ce kink fédère en tant que transgression modérée. Il fait vivre un rapport différent à l’autre, bousculant les habitudes sociétales sans les bouleverser.
On retrouve par ailleurs, en filigrane, l’inénarrable rapport à l’enfance. Le spanking apparaît comme une sexualisation des corrections reçues (ou qui auraient pu être reçues, car le fantasme se nourrit aussi de l’absence) jadis. Il invite au lâcher-prise, reproduisant un schéma d’autorité réconfortant.

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Car oui, même si cela peut sembler paradoxal ou contre-intuitif, le réconfort et le plaisir s’inscrivent entièrement dans la délicieuse équation. Recevoir et donner des fessées produit des endorphines – du moins si les deux personnes se prêtent volontiers à la pratique. La fesseuse ou le fesseur consciencieuse/consciencieux chercha alors à transformer, à transcender l’expérience. Elle se fera artiste, cheffe ou chef d’orchestre, exerçant un ascendant grisant, vecteur d’extase.
Tu souhaites en savoir davantage ? Découvrir l’art du spanking et ses subtilités ? Alors laisse-moi un message. Si je suis convaincue par ta démarche… je t’inviterai peut-être dans mon donjon du Ve arrondissement à Paris. En attendant, n’oublie pas de parcourir ma gazette, songe à lire mes fables… c’est tout un cosmos de délices que je réserve à mes soumis.
Sachant que même les corrections se méritent. Sachant que les frissons se gagnent. Sauras-tu jouer ?