Le dog training
Le dog training est une pratique instaurant un lien de soumission tout particulier.
On en connaît plusieurs nuances, de la plus soft à la plus hardcore. Mais il y a bien une constante entre chaque variante : l’idée d’un jeu de rôle où le dominé est traité comme un animal.
Comme un chien, en l’occurrence.
Si tu es arrivé sur cette page, tu te poses peut-être des questions sur ce type de scénario. Il faut dire que les vidéos porno ne suffisant pas à comprendre l’essence, la subtilité de cette mise en scène.
En tant que dominatrice, dans les lignes à venir, je vais te donner un aperçu de ce qui peut rendre le dog training aussi excitant.
Car le plaisir ne vient pas que du corps. L’esprit est un compagnon très fidèle, lui aussi… à condition de le dresser.
Le dog training : l’importance du lâcher-prise
Ce n’est ni la première fois, ni la dernière fois que je te parle du lâcher-prise.
Et pour cause. La soumission suppose un abandon. Pour que ton esprit savoure les délices d’un instant aussi atypique, il faut se débarrasser des préjugés. Des pensées limitantes.
Durant une session de dog training, l’homme n’a plus de responsabilités. Plus de devoirs. Plus de dignité, non plus.
Il se laisse mener à la baguette – littéralement selon les accessoires utilisés.
Ce qui est intéressant avec cette pratique, c’est qu’elle suppose le port d’un costume particulier. Le dominé portera un masque de chien, qui conjugue fantasme et matérialité.
Loin des rapports sexuels traditionnel, donc, c’est tout une symbolique qui se déploie.
Le dressage : tout un imaginaire au service du dog training
Bien sûr, ce n’est pas l’animal en tant que tel qui est censé provoquer des désirs.
Ce que l’on retient, c’est le rapport de soumission. D’obéissance. Le corps du dominé doit lui-même chorégraphier sa dévotion, comme un chien le ferait devant son maître… en l’occurrence, dans le cadre de mes séances, de sa maîtresse.
Dans ce contexte, l’idée de dresser, d’entraîner (comme le nom l’indique) s’avère fondamentale. Il ne s’agit pas seulement de se « faire baiser » par l’intermédiaire d’un sex toy. La sodomie s’inscrit effectivement dans le jeu. Mais elle se mérite…
Une ritualisation qui transcende l’acte sexuel
Le dog training, en BDSM, requière une forme de ritualisation. Cela n’empêche pas la surprise, évidemment. J’entends par là que l’approche de la maîtresse, puis les transitions entre les différentes étapes du rapport, donnent une dimension scénique, pour ainsi dire théâtrale à l’ensemble.
L’expérience ne sonne pas faux pour autant. Bien au contraire. Les accessoires, les vêtements de circonstance font écho à des envies profondes. Des fantasmes authentiques.
L’artifice se met au service de la vérité. Privé de son visage, guidé par les caresses et les fessées de la dominatrice, l’homme n’a plus besoin de penser, de calculer. Les codes du dog training lui donne des repères pour jouir de cette configuration ô combien érotique.
Comme Freud n’est jamais très loin, on retrouve aussi une dimension œdipienne lors de ces jeux de soumission.
Entre tendresse et fermeté : obéir pour plaire
De nombreux ouvrages ont déjà été rédigés à propos du sadomasochisme. Le lien avec le complexe d’Œdipe est si courant qu’il en paraîtrait presque cliché.
En ce qui concerne le dog training, c’est cette alternance entre punition et récompense qui ressort particulièrement. La mère, biologique ou par transfert, apparaît comme la figure ambivalente par excellence. Les phases de tendresse et de sévérité se succèdent, en fonction du bon ou mauvais comportement de l’enfant.
Ce schéma fait – entre autres – le sel du dog training. Désormais devenu adulte, le dominé retrouve une dynamique rassurante, un refuge fantasmatique où d’une certaine manière, tout paraît plus simple.
J’obéis ? J’ai le droit à mon susucre : une caresse, un toucher délicat…
Je faillis à mon devoir ? La dominatrice me le fera comprendre : le fouet sévira, la fessée claquera. C’est au gré de cette alternance subtile que le plaisir s’installe.
Un plaisir qui s’étend, généralement, jusqu’à la pénétration anale. Mais tu t’en doutes : ce n’est pas l’homme qui baise, pour parler crument. Il reçoit la sodomie.
La sodomie : la consécration du dog training ?
La vie sexuelle d’un soumis chez lui, à la maison, confrontée à ce qu’il va vivre lorsqu’il pousse les portes de mon établissement… donne parfois un contraste saisissant.
Même si les mœurs ont évolué en surface, il suffit de lancer un film pornographique pour s’en rendre compte : l’appellation « chienne » a encore de beaux jours devant elle. D’ailleurs, dans les sondages, la levrette (« doggy style » en anglais… c’est encore plus parlant 😉) tient souvent la première place.
Certains hommes prennent une partie, parfois une grande partie de leur plaisir à dominer. Le phallus est cet instrument de pouvoir, du moins c’est ainsi qu’il le perçoit. La pénétration est un acte de conquête, d’emprise. Qu’elle soit vaginale ou anale.
Quand il se retrouve face à une dominatrice, la vapeur s’inverse. Il ne prend plus – il se fait prendre. Il ne contrôle plus – il se fait contrôler. Le gode annule, pour le temps de la séance en tout cas, tout espoir de virilité.
Par la même occasion, les hétérosexuels qui n’ont jamais « exploré ce terrain » découvrent le plaisir anal, notamment celui provoqué par la prostate, siège de l’orgasme masculin. En toute confidentialité, il goûte à des délices interdits, tabous… jusqu’à en éprouver des sensations souvent plus délectables que celles du plaisir pénien.
… et le contexte du dog training aide à accepter cette nouvelle donne. L’obéissance rime avec jouissance.
Faut-il seulement le préciser : non, il n’y a pas que l’homme gay pour apprécier le plaisir anal. Le lien est encore trop facilement tissé de nos jours. Et cela prive les plus machos d’un océan de plaisirs.
J’espère que ces explications t’ont aidé à mieux comprendre l’intérêt et l’originalité de cette pratique. Si tu te sens prêt à franchir le cap, alors au pied. Ces satisfactions charnelles, il s’agira de les mériter.