Maîtresse Saylie

Les donjons BDSM : une définition par Maîtresse Saylie

Le donjon, c’est le lieu accueillant les pratiques BDSM par excellence. Je ne dis pas qu’elles sont impossibles ailleurs : un couple peut parfaitement s’adonner aux plaisirs du sado-masochisme dans l’intimité d’une chambre à coucher.
Néanmoins, une dominatrice préférera souvent accueillir ses soumis au cœur d’un espace dédié ; une zone pleinement consacrée à l’épanouissement de l’imaginaire du bondage et de la soumission.
Faut-il forcément imaginer un espace rocailleux, planté de torches à ses murs, dont chaque porte se veut massive et grinçant à la moindre occasion ? Non. Le donjon revêt des formes, des dimensions et des aménagements variés.

Une origine étymologique très éloquente

Il est passionnant de constater que le mot « donjon » provient de la même racine étymologique que « maître, seigneur », via les formes « domnio » ou encore « dunjo » (source). Historiquement, c’est là qu’on retrouve la figure dominatrice. C’est là que l’autorité prend ses quartiers.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, d’ailleurs, cet espace réservé à la famille royale (et, selon les cas, aux prisonniers « importants ») n’avait rien d’une cave. Il s’érigeait en auteur : c’était, techniquement, symboliquement, la partie de l’édifice qui surplombait.
Petit à petit, d’époque en époque, le concept a évolué. L’imaginaire collectif a surtout retenu la dimension allégorique. Le donjon représente ce sanctuaire pour ainsi dire mystique, où trônent, où pendent, où s’alignent gracieusement les instruments de torture.

Le donjon dans l’univers BDSM : quand l’imaginaire se matérialise

En tant que dominatrice, j’utilise très souvent le terme donjon pour désigner l’endroit où je reçois mes jouets.
Il m’arrive aussi d’employer l’expression « boudoir ». Certain(e)s croiront alors peut-être à une confusion. Il n’en est rien.
Dans les deux cas, c’est un univers fantasmagorique teinté d’érotisme qui est invoqué. Évoqué. Certes, le donjon laisse entrevoir une expérience plus dure, plus sombre peut-être. Mais à la vérité, les scénarios BDSM, conjugués aux accessoires de circonstance (fouet, martinet, règles en bois, tables de torture, fuck machine…), réconcilient pleinement le raffinement du boudoir et l’austérité du donjon.

Il subsiste, invariablement, la dynamique d’obéissance : la femdom, maîtresse, autoritaire, phallique, exerce son pouvoir féminin en mêlant la grâce des maîtresses et l’implacabilité des geôlières.
Cette savante jonction attise et embrase les plaisirs, alternant douceurs et délices.

La domination : un jeu allant bien au-delà du lieu d’accueil

Oui, mon donjon est aménagé – je l’ai aménagé – afin que je puisse jouer avec mes mâles-aimés selon de nombreuses approches. Oui, il y a une ambiance, une atmosphère particulière sur place, qui concourt au caractère exceptionnel de l’expérience.
Cela étant, il y a bien d’autres lieux, infinis ceux-là, que le dominé explore durant son épopée BDSM. Les mises en scène peuvent te transporter jusqu’aux réconfortantes limbes comme jusqu’aux cuisants Enfers.
Car c’est avant tout l’esprit qui voyage. Sous mes ordres, tout consacré à mon impériale volonté, tu ne resteras pas en cellule. Tu fendras la nuée, en pensée, en intellect, sans jamais oublier de me satisfaire.

BDSM Dominatrice Maitresse Paris
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