Les secrets d’un cunnilingus réussi : les joies d’un plaisir raffiné
Le cunnilingus, parfois vulgairement raccourci « cunni », est une pratique sexuelle vraiment délicieuse lorsqu’on sait s’y prendre.
Seulement voilà, il n’est pas toujours simple d’explorer le corps d’autrui, et de lui donner pleinement satisfaction. Que ce soit entre une femme et un homme ou au cours d’un rapport lesbien, les maladresses et les actes manqués jalonnent le chemin vers la jouissance.
À travers ce petit guide, j’aimerais te livrer quelques conseils pour réussir un cunnilingus.
Cette forme de sexe oral revient à bien davantage que lécher. Il se charge d’un érotisme, à condition de le laisser s’installer…
Réussir un cunnilingus : l’importance d’une bonne hygiène avant tout
Je donne exactement le même conseil dans le cadre d’un anulingus. Évidemment, mieux vaut être propre lorsqu’on s’apprête à profiter d’un moment charnel. Toutefois, dans ce monde où tout va si vite, il arrive que l’on s’administre une toilette trop superficielle.
L’ensemble de l’organe génital féminin requière une attention particulière, délicate : le papier hygiénique, loin d’être suffisant, devrait laisser place à une lingette. On choisira son produit avec précision, aussi : l’irritation guette selon les marques.
Au moment de nettoyer ses parties intimes, « frotter » s’avère inutile ; mieux vaut masser, appliquer des mouvements subtils, sans négliger la moindre zone.
La personne qui prodiguera le cunnilingus pourra alors apprécier – et faire apprécier – sa dégustation charnelle sans mauvaise surprise.
À ce propos, il y a une idée reçue que je souhaite déconstruire.
Le sexe oral : il n’y a rien de sale si l’on prend soin de son corps
Il arrive encore que le sexe oral soit décrié, jugé comme « sale ».
En réalité, cet opprobre jeté avec une sorte de pudibonderie sournoise renvoie au tabou. Il prive certaines personnes, certains couples d’une partie des plaisirs qu’ils ont pourtant le droit et le potentiel d’éprouver.
Évidemment, si la personne qui profite du cunnilingus ne s’est pas lavée depuis plusieurs jours et que l’autre ne soigne pas son hygiène buccale… les risques d’infections sont réels.
Mais si le corps est traité comme il se doit, savonné avec raffinement, rincé avec amour, alors… il n’y a rien de malpropre.
Je vais maintenant entrer dans le vif du sujet, en répondant à une question plus courante qu’on ne pourrait le croire : quel plaisir tire-t-on du cunnilingus ?
Le cunnilingus : préliminaire, délice intégral… abattons les barrières
Il ne faut pas se sentir obliger de « descendre », go down comme le disent les anglophones, pour satisfaire sa/son partenaire. Chaque étape de l’union charnelle doit s’accompagner d’un consentement, que ce soit pour celui/celle qui donne ou celui/celle qui reçoit.
Ainsi, pour que le plaisir soit légion, mieux vaut que les deux partenaires soient ouverts à cette forme de stimulation. La fellation, l’anulingus et le cunnilingus ne devraient jamais être une « contrainte », un pis-aller.
J’ajouterais que la sexualité ne devrait pas s’enfermer dans des schémas industriels. La pornographie pose des jalons sociétaux dont il faut apprendre à se distancer.
Dans l’érotisme de l’instant, vous préférez de concert engager la pénétration ? C’est une possibilité. Au contraire, les relations sexuelles ne passent pas forcément par le coït. Il arrive que les préliminaires consistent en l’acte principal. Et il n’y a aucun mal à ça.
En faisant fi des automatismes, ceux qui engoncent l’imaginaire collectif, femmes et hommes ont vraiment de quoi se libérer. Accepter l’effet de surprise, embrasser l’inattendu, le palpitant…
Quoi qu’il en soit, le plaisir, quand tout se passe bien, est offert et pris par les deux amants. L’un(e) se délecte de pouvoir ravir l’autre. L’autre est ravi(e) par l’un(e).
Surprendre pour découvrir et être découvert(e) à l’infini
La banalité, j’en suis convaincue, tue l’érotisme pour ne laisser que « le cul ».
Lorsque tu engages un cunnilingus, n’hésite pas à jouer avec les attentes de la partenaire.
Cela implique de connaître le vagin, mais la « connaissance » en question ne devrait pas se limiter à l’aspect biologique. Si tu sais où se trouve le clitoris, où se logent les petites lèvres… tant mieux. Tu as bien révisé des leçons.
Mais ne crois pas trouver la formule mathématique imparable. Chaque femme (c’est valable pour les hommes aussi) jouit à sa manière. Ce qui fera frissonner l’une ne fera pas forcément frissonner l’autre.
Le porno fait la part belle au léchage. L’horrible expression « brouter un minou » qualifie parfaitement les cunnis sans grâce : les bêtes de somme vont au pâturage, tutoyant le gazon sans consentir la moindre finesse.
Il faut vraiment renoncer à bouffer. Privilégions la dégustation, quitte à s’éloigner de la vulve pour embrasser les cuisses. Quitte à souffler plutôt que de laper.
L’extase se fout des recettes. Donner plaisir, c’est aussi donner du rêve, suspendre à l’aise charnelle.
On ne devrait jamais hésiter à conjuguer le travail des doigts à celui de la langue – tant que le respect tient les rênes.
Alterner le connu et l’inconnu, c’est attiser, raviver, gorger la flamme encore et encore. C’est conquérir sans attaquer. Et partager la victoire.
Le cunnilingus : la gastronomie plutôt que le fast-food
Oui, la nourriture et le sexe entretiennent des affinités sémantiques.
Car d’une certaine manière, faire un cunnilingus, c’est se délecter de l’autre, le savourer, apprécier ses énergies.
Et comme je le disais plus tôt, le consentement doit exister sans compromis. En tant que dominatrice, même si le rapport de domination/soumission suppose autorité (par là-même obéissance), je mets toujours en place un contrat d’appartenance. Nous l’élaborerons si tu me contacte, puis que tu me rejoins au sein de mon donjon à Paris…
J’espère en tout cas que ces quelques lignes t’auront permis de distinguer la représentation brute du cunnilingus… de ce qu’il délivre, provoque, fait vibrer lorsque son art se déploie avec grâce.
Un art qui se cultive. Sachant que chaque esquisse sous les draps, chaque application de la langue ne donnera pas forcément à réaliser un chef d’œuvre. Qu’importe, c’est aussi ça qui rend la rencontre sexuelle si grisante : rien n’est jamais acquis.