Maîtresse Saylie

L’adoration se joue aussi par le pronom : Maîtresse Saylie n’accepte pas le tutoiement

Le vouvoiement me tient à cœur. J’irais plus loin encore : c’est une condition absolue, sans le moindre compromis possible, valable tout au long de nos échanges.
Pour que l’adoration s’enfièvre, pour que ta soumission soit pleine jusqu’aux niveaux les plus subtils, je veux qu’elle résonne, que tu la verbalises, que tu la pronominalises.
N’imagine pas que mes soumis, que mes jouets fidèles se mettent à me tutoyer après plusieurs séances. Ce serait rompre le charme. Imaginerait-on un sujet tutoyer sa reine, même après plusieurs années de côtoiement ? Bien sûr que non.
La domina… domine par essence, par les sens, et rien ne doit compromettre ou amoindrir le jeu qui marie ordres (les miens) et obéissance (la tienne). Je ne suis ni une épouse, ni une amante. Ni une amie, ni une collègue. Je suis Maîtresse Saylie, et tu me sers, serf en ma demeure, demeure au sein de laquelle je décide de t’inviter ou non.
Tu te dis peut-être que tu as déjà eu affaire à des séances BDSM où le soumis/la soumise tutoyait son maître/sa maîtresse. C’est leur choix, leur paradigme ; mais je me refuse à installer cette dynamique trop familière. Découvre, dans les lignes à venir, quelques informations précises et précieuses à ce propos

Le vouvoiement : cette distance qui favorise l’adoration

Je ne te serai jamais acquise. Tu devras sans cesse prouver ton dévouement. Ainsi, te vouer à moi, c’est me donner du « vous », ce vous que je veux.
Bien sûr, il ne suffit pas d’utiliser ce pronom pour être un soumis courtois et en accord avec mon univers. L’infini respect que j’attends, il doit également se ressentir dans l’attitude, le geste, la réactivité à mes consignes et à mes exhortations.

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La « baise » des films pornographiques mainstream n’a pas sa place au boudoir de Lady Saylie. À cette acceptation triviale je préfère celle de l’ancien temps, autrement plus distinguée, celle du fameux, du regretté baise-main.
N’hésite pas à puiser dans ton imaginaire, dans tes représentations du parfait gentleman – mais pas celui qui feint pour séduire, qui revêt un smoking en guise d’illusion. Non, celui qui adore vraiment, sincèrement, qui accorde à la femme, à toutes les femmes estime et honneur.

Le vouvoiement et le baise-main, ce duo raffiné

En somme, je chéris le mariage du vouvoiement et du baise-main. L’un verbal, l’autre gestuel voire chorégraphique, ils donnent voix et corps à ton obédience. Tous deux, d’ailleurs, sont chantres de distance.
La main n’est qu’à l’extrémité. Ce n’est ni le sein, ni la lèvre ; car ces autres parties de mon temple, il faudra en gagner l’accès – si je daigne te l’accorder. Le « vous » n’est qu’au loin : il te rappelle qu’à partir du moment où le contrat d’appartenance a été signé tu es à mes genoux, à ma merci.

N’oublie jamais que j’exerce une autorité sur toi. Cette autorité ne peut se traduire qu’à coups de fouets ou lors d’une séance de piétinement – pour ne donner que deux exemples. Je la veux absolument ritualisée et évidente, quelle que soit la nature de nos échanges (mail, en présence, par téléphone…).
Si tu oses le tutoiement, alors je me verrai dans l’obligation de sévir. Mais n’en joue pas trop. Nous jouons au donjon, certes, mais tu ne dois pas te jouer de moi. Si je sens que tu te sers du pronom interdit dans une optique de provocation, le respect s’étiolera, se perdra forcément. Et je ne saurai le tolérer.

Le vouvoiement : un trésor linguistique qui se perd

Certaines dominatrices sont peut-être moins à cheval sur ce principe. Et comme je le disais plus haut, je laisse à chacune le soin et le droit de définir leurs limites.
En ce qui me concerne, toutefois, j’inscris cette obligation dans une véritable démarche intellectuelle. Cérébrale. Sans forcément rejeter tout ce qui est moderne et nouveau, je regrette quelques habitudes. Quelques coutumes qui se perdent, qui viennent s’échouer au large des réseaux sociaux.
Lorsque je reçois mes soumis, ou que je leur parle à distance, je mets un point d’honneur à vivre et faire vivre la tradition galante du vouvoiement. Je veux rendre hommage à cette vénération séculaire des marquises, à cette passion pour l’inatteignable, à cette patience civilisée.

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Le BDSM et la « classe » n’ont rien d’antinomique pour moi

Une image sauvage du sado-masochisme est parfois véhiculée. Comme si ces pratiques devaient nécessairement en appeler aux bas instincts dans leur forme brute. Tu le constateras en parcourant ma gazette : j’accorde beaucoup d’importance à la distinction. Le sexe n’est jamais une fin en soi. L’homme que je finis par prendre avec un gode-ceinture, par exemple et si tant est que je m’y décide, reste un homme avant tout. Un humain.
Il saura donc faire preuve d’éducation. Tu sauras me montrer ton mérite, et il résonnera par le « vous » comme il se dessinera par tes mouvements, toujours signes de docilité, de dévotion encore une fois.

Un sens aiguisé du respect qui se prononce

Il est vrai que l’on peut respecter profondément quelqu’un tout en le tutoyant. Cela étant, dans le cadre de mes séances au donjon, ledit respect ne doit pas seulement être mais paraître et s’entendre. Il prend des formes et des sons.
Par là-même, je rends hommage à des ères suspendues dans les contes, les grands romans ; dans l’histoire, tout simplement. Notre époque iconoclaste perd le sens du sacré. Je veux lui laisser cette place en t’exhortant de toujours rester à la tienne.

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Le vouvoiement : cette règle d’or chez Lady Saylie

Reste alerte : à l’occasion d’une prochaine publication, je reviendrai sur « l’extinction » (certes non pas absolue, mais manifeste) du vouvoiement. Plus exactement, je te proposerai un petit voyage sélectif dans l’histoire de ce pronom employé à des fins révérencielles.
Pour l’heure, je te demande de respecter systématiquement ma volonté. De ne jamais employer la deuxième personne du singulier quand tu t’adresses à moi.
Rien ne viendra me faire changer d’avis ; alors accepte d’emblée cette obligation. Elle t’aidera, sans y paraître, naturellement, à cultiver ta dolence, ton adoration, rencontre après rencontre.