Maîtresse Saylie

Sondes urétrales, écarteurs anaux… plaisir garanti, hygiène obligatoire

Une dominatrice pénètre aussi bien le corps que l’univers fantasmagorique. Aussi bien la chair que l’esprit. Dans les deux cas toutefois, il convient de prendre certaines précautions.
Au niveau cérébral, on veillera à tempérer les impulsions. À trouver un équilibre entre frustration et satisfaction. Entre désir et assouvissement. Si l’accessoire fait son œuvre dès le début d’une séance, l’excitation s’évanouit. Elle n’a en tout cas plus la même saveur.
En ce qui concerne l’hygiène, tout doit être rigoureusement cadré. Si tu pousses les portes de mon donjon, chère lectrice, cher lecteur, sache que ta sécurité et ta santé restent absolument préservées.
Ces quelques lignes vont justement me permettre d’expliquer, d’illustrer la manière dont plaisir et prudence peuvent cohabiter sans se nuire. Car le BDSM, celui que je pratique, celui qui devrait toujours être pratiqué, ne met pas en danger. Gardons toujours sa dimension ludique en perspective.

Le fantasme de l’infirmière

J’aime les scénarios. Ce sont des terrains de jeux générés par l’esprit. Ils déploient des possibilités infinies. Parmi mes situations préférées, il y a celle où j’incarne la maîtresse d’école pour adultes – celle qui punit son élève, le menant à la baguette, lui assénant une bonne correction. Ou encore celle qui consiste en un interrogatoire musclé ; le boudoir se transforme alors en commissariat par la simple force de la créativité humaine.
Les sondes urétrales et les écarteurs anaux (certaines dominas utilisent aussi des aiguilles) s’inscrivent dans une autre panoplie : celle de l’infirmière.
Je pourrais commenter cette fascination sexuelle durant de nombreuses pages. Cela permettrait d’esquisser des hypothèses. Retenons-en une au moins, d’ailleurs homologuée par plusieurs sources.

Comment expliquer le fantasme de l’infirmière ?

L’infirmière est une figure d’autorité. C’est la gardienne des instruments, des outils qui entrent, qui piquent, qui écartent… qui pénètrent. Bien que la profession ait évolué et que les anciennes tenues soient désormais caduques, le fameux « costume » reste ancré dans l’imaginaire. Oui, tu sais, cette coiffe affichant une croix, cette jupe courte, parfois accompagnées d’un tablier…
Même quelques décennies auparavant, cet accoutrement n’était pas vraiment fidèle à la réalité. Il matérialise la représentation sexualisée d’une soignante… qui n’en est plus vraiment une. Ou alors la thérapie se situe ailleurs, inofficielle : l’infirmière vient assouvir les besoins d’obéissance du soumis/de la soumise.

Comment la sonde urétrale ou l’écarteur anal s’intègrent à un jeu sexuel ?

Je tiens à préciser que la configuration patient(e)/soignante n’est pas strictement obligatoire. Une sonde urétrale ou un écarteur anal peuvent s’employer dans un contexte plus neutre.
Dans tous les cas, l’idée d’insertion atteint un niveau supérieur.
L’écarteur anal induit une pénétration plus profonde. Si on l’emploie correctement, il fait de l’anus un trou à part entière. La personne qui se fait prendre repousse donc ses limites. La sodomie est radicale.

La sonde urétrale permet, comme son nom l’indique, de pénétrer l’urètre. Il s’agit d’une zone extrêmement sensible, dont la stimulation provoque des délices connus et reconnus.
Il va sans dire : je me réserve le droit de t’offrir (ou non) ces frissons exceptionnels. Cela dépendra de ton obéissance, de ta dévotion ; de mon envie, aussi. Car tu es là pour moi, pour Maîtresse Saylie.
À ce droit se conjugue un devoir. Celui de préparer le matériel et de l’employer avec soin.

Un sado-masochisme éthique : le plaisir sans sévisses

Dans sado-masochisme, il y a masochisme. Je sais, je sens que certains de mes mâles-menés et de mes petites soumises aiment flirter avec la douleur.
Employer une sonde urétrale ou un écarteur anal va justement faire ressentir un mélange de plaisir et de « souffrances ». Mais je n’utilise pas les guillemets pour rien.
La sécurité et l’hygiène sont des prérequis. Une infirmière ne s’occupera jamais de ses patients sans stériliser ses accessoires. Je cultive les mêmes principes. Lors de mes sessions BDSM, l’intégrité corporelle est entièrement préservée.

Cela n’empêche en rien le climax. Les amateurs d’ABDL, par exemple, adoreront la supervision aussi ferme que rassurante de leur nurse. D’autres se délecteront tout simplement d’un jeu anal orchestré (littéralement) en profondeur.
La jouissance, ardente et nouvelle, viendra de ce rapport possédé(e)/possédante, sublimé par le mouvement d’un sextoy. Un mouvement tantôt langoureux, tantôt frénétique, selon le rythme que la personne « prenant » adoptera.

Bon à savoir

Pour rappel, l’ABDL (adult babies diaper lovers) renvoie au fantasme du bébé cherchant l’attention de sa maman. Ceux qui s’adonnent à cette pratique portent généralement des couches ; parfois des vêtements évoquant ceux d’un nourrisson. Attention aux confusions : cela n’a aucun lien avec la pédophilie.

En effet, le bébé n’est pas l’objet mais le sujet – un sujet imaginaire, qui plus est. Une sorte de bulle se forme. À l’intérieur, celle ou celui qui fantasme retrouve la sécurité d’un rapport entre une mère (un père, parfois) et son enfant. Cela peut s’étendre, selon les contextes et comme je viens de le mentionner, à une dynamique infirmière/patient.

Des sensations recto/verso : es-tu prêt(e) pour le grand saut ?

Je manipule les jouets, les miens comme ceux que j’utilise, avec brio. Ma réputation s’est fondée sur mon sens de la maîtrise et de la surprise. Peut-être que tu te frémiras d’aise lors de la pénétration, de l’insertion. Peut-être que l’orgasme prendra du temps, de l’énergie.
Et alors ? Au diable la précipitation. Si tu veux que je prenne soin de ton âme, que je la titille néanmoins, laisse-toi guider. Obéis.
Tu veux en savoir davantage ? Dans ce cas, contacte-moi. Fais preuve d’une politesse infinie. Petit à petit, si tu le mérites et si je le veux, un nouvel éventail de voluptés…
Mon donjon se trouve dans le 15e arrondissement de Paris. Je n’accepte que les dominé(e)s cérébral(e)s, cultivé(e)s, préférant la nuance à l’expédition. Je suis exigeante. Réfléchis bien avant de composer mon numéro ou de me faire parvenir un message.
Alors, ta curiosité est-elle piquée ? La seringue de l’infirmière pourrait bien la satisfaire, cette curiosité, prenant la forme d’un gode, d’une sonde parfaitement préparée.