Domina : 4 qualités d'une domina qui sont essentielles
Une domina, afin de créer un cadre propice au jeu, est amenée à respecter certains principes. Cultiver des valeurs qui forgent son identité professionnelle. À travers cet article, je veux justement mettre en exergue les 4 qualités essentielles de la domina.
En l’occurrence, tu l’auras compris, il s’agit de se focaliser sur la dimension humaine. J’intégrerai également des considérations liées au BDSM.
Évidemment, tout ce qui ponctue cette sélection… je le mets moi-même en application. L’autorité, et la bienveillance savent se marier au sein de mon donjon.
La première des 4 qualités d'une Domina : La qualité d’écoute
Avant toute chose, et je le dis au sens littéral de l’expression, une dominatrice est tenue d’écouter son dominé. Cela me semble crucial pour plusieurs raisons :
- Celle/celui qui pousse les portes d’un boudoir doit se sentir (et être, bien sûr) en sécurité. Un dialogue en amont permet d’apporter plusieurs précisions. C’est l’occasion d’exprimer ses limites quant aux pratiques. De révéler un fragment de sa personnalité – sans pour autant empiéter sur la vie privée.
- L’écoute ne se limite pas au « social time » (les moments avant et après les pratiques BDSM). Tout au long des plaisirs, y compris lorsqu’un scénario bat son plein, la domina restera attentive au partenaire de jeux.
Le safe word définit au départ aide, évidemment, mais le principe se veut un peu plus subtil. Il s’agit de détecter les éventuels non-dits, de saisir les inconforts que le soumis n’arrive pas nécessairement à verbaliser. Écouter les silences, ou en tout cas ce que la parole ne restitue pas clairement, s’avère important.
- Il arrive que la personne ait besoin de parler d’un point en particulier. Concernant ses fantasmes, par exemple ; ses blocages aussi. Même si la dominatrice n’est pas une psychanalyste, elle peut contribuer au mieux-être d’autrui en le rencontrant dans un contexte unique, où le jugement est aboli.
La diversité et la maîtrise des pratiques
Une domina qui se contenterait d’employer un fouet… n’aurait sans doute pas beaucoup de succès. L’attirail des ladies autoritaires, des maîtresses sévères, devrait se décliner généreusement. Fuck-machine, cock rings, plugs, cravache… au-delà de ces accessoires, on pense aussi au style vestimentaire (y compris les chaussures), qui titille l’imaginaire.
Je considère, pour ma part, qu’une des qualités d’une domina devrait invariablement être de faire preuve d’éthique. Ainsi, diversité ne saurait rimer avec illégalité et/ou dangerosité. Si une « activité » peut compromettre l’intégrité physique des soumis, alors elles se veut absolument maîtrisée.
Prenons l’exemple du piétinement, dit aussi « trampling ». C’est un jeu d’impact très apprécié et répandu. Toutefois, il ne s’improvise pas. Il faut connaître les risques associés, et marcher sur le corps avec adresse.
À propos du corps, au demeurant, il y a une autre dimension à considérer en tout temps…
Se renseigner sur le corps de l’autre : une qualité quintessencielle pour la domina
Nous avons toutes et tous une physiologie, une psychologie, un passif médical… unique. Les dominas en tiendront compte avant de s’adonner à tell ou telle pratique.
Voici quelques exemples :
- Les problèmes éventuels problèmes dermatologiques. On écartera l’utilisation de certains objets s’ils risquent d’amplifier une pathologie liée à la peau.
- Une phobie. Même si le BDSM implique de dépasser ses limites, on ne joue pas avec les terreurs profondes et les traumatismes.
- Les handicaps/afflictions liées au dos, au cou ; encore à bien d’autres membres ou parties du corps.
Faire preuve d’un sadisme contrôlé
Le sadisme fait partie du BDSM, mais attention : il forme un duo avec le masochisme. Voilà pourquoi on parle… de sado-masochisme, tout simplement. S’il y a un excès d’un côté ou de l’autre, la séance pourrait prendre un tournant indésirable ; doux euphémisme.
Je t’invite à distinguer autorité, fermeté… et cruauté. La dernière n’a pas sa place – sa résonance dépasse largement le cadre ; le principe d’une séance.
Rappelons que ni la domina, ni son partenaire de jeux ne peuvent se placer au-dessus des lois.
Parmi les agissements hors-limites, on peut mentionner…
Une méchanceté gratuite, qui ne peut se justifier par le moment partagé.
- Une vulgarité à l’extrême, qui ne laisse aucune place à la subtilité (jusqu’à impacter le psychisme du concerné)
- Tout acte qui provoque des dégâts durables sur le corps de l’individu. La domina maîtrise notamment la science du marquage : elle sait jusqu’où elle peut aller avant que ses actions ne laissent des « témoins » trop profonds de l’interaction. Lorsqu’elle se sert des accessoires, elle ne doit pas blesser le dominé.
Les 4 qualités d’une domina, pour que le jeu reste un jeu
Il n’y a pas de diplôme pour devenir domina, évidemment. En revanche, il faut faire preuve d’altruisme et de bon sens. Celles et ceux qui ignorent tout du BDSM s’imaginent que le danger et la violence font partie de l’équation. C’est faux, et j’ai eu beau jeu de l’expliquer au fil de cette publication.
L’écoute reste une balise précieuse lors des rencontres au sein d’un boudoir ou d’un donjon. La réalité demeurera en filigrane, malgré les charmes de la scénarisation.
La domina saura se montrer dirigiste, phallique, ferme et déterminée… tout en posant un socle immuable de transparence et de sécurité.
Maintenance que tu en sais un peu plus sur les qualités d’une domina, tu souhaites en savoir plus une première séance de BDSM ? Je t’invite alors à découvrir l’article que j’ai créé pour toi.