Maîtresse Saylie

Comment devient-on « domina » ?

Est-on naturellement domina (autrement dit dominatrice) ou le devient-on grâce à une formation ?
Selon moi, on ne saurait apporter une réponse définitive et univoque à cette question. Plutôt, il me semble que la vérité se trouve entre les deux : la femdom découle d’une nature particulière, de prédispositions pour la domination en tant que femme…
… mais cela n’empêche en rien de se cultiver, d’ouvrir son esprit, d’apprendre, tout simplement, grâce aux ouvrages spécialisés ou en recevant les enseignements d’une experte.
À travers ce petit billet, je souhaite revenir sur ces deux dimensions. Elles sont complémentaires et me paraissent indispensables.

Une dominatrice est-elle autoritaire par nature ?

Une telle interrogation mériterait plusieurs pages de réflexion. Il faudrait même mener un travail de recherche complet, complexe, permettant de partir à la rencontre des dominatrices.
Cela étant dit, je ne saurais imaginer que toute femme puisse devenir (ou aspirer à devenir) ce qu’on appelle également une domina.
Notre rapport à l’autorité, qu’il s’agisse d’y répondre ou d’en faire preuve, est indéfectiblement lié à notre personnalité profonde. Pour ma part, j’ai toujours eu ce pouvoir en moi, ce désir d’ascendance. Comme je le raconte dans Le Page (une fable disponible ici), j’ai été portée vers la domination de manière instinctive, jadis, alors que je jouais avec un camarade.
J’avais demandé à mon jeune page de se mettre nu. Cela n’avait évidemment rien de sexuel – nous étions alors bien trop jeunes. Une force intérieure me portait, me transportait naturellement vers cette dynamique verticale, où il me plaisait d’être servie, où la dévotion se faisait certes candide, blanche, mais bien réelle.

Martinet Dominatrice BDSM Paris

Et bien qu’il me soit arrivé de comprimer cet instinct, par obédience sociétale, par manque de conscientisation également, je l’ai finalement accepté, accueilli. Je l’ai dompté comme je dompte dorénavant mes jouets.
Cela ne m’a aucunement empêchée d’apprendre. De lire, de discuter, de regarder.

Fetischime cuir Maitresse domina Paris
Fetischime cuir Maitresse domina Paris

Apprendre à dominer : l’École des arts sadiens comme bel exemple

Tu l’auras compris : toute femme ne se rêve pas domina. Certaines n’ont ni l’envie, ni la nature correspondant à l’art sensuel et parfois mystique du sado-masochisme.
Cela ne signifie pas non plus que les dominatrices innées sont capables de mener des séances de soumissions exceptionnelles dès qu’elles s’emparent d’un fouet.
Certaines compétences sont à acquérir, puis à développer. L’École des arts sadiens, créée par l’exquisément redoutable aXelle de Sade, proposent précisément des cursus de formation.
Je te recommande vivement cet institut. J’apprécie pleinement la démarche sous-jacente : faire découvrir de manière immersive (sans leçons rébarbatives) les pratiques BDSM. Les principes essentiels sont transmis par des professionnelles, avec pour pierres angulaires l’aspect pratique, la sécurité et l’impératif consentement.
Je t’invite à visiter ce lien : toutes les informations nécessaires y sont données.

Attention : il n’est pas question de formater le sado-masochisme, et de s’enfermer dans des schémas. Au contraire. Assimiler les bases, identifier les jalons, percevoir les limites forme le terreau fertile à la forge d’une identité propre. Chaque dominatrice va modeler son cosmos ludique à partir d’un référentiel partagé.
La domina puise alors dans son talent naturel afin de prendre son essor… et d’exercer son autorité dans les meilleures conditions. Celles qui laissent place nette aux plaisirs les plus nuancés.