Maîtresse Saylie

Du France Femdom au Femdom Ball : ma participation à cet événement Outre-Manche

Il y a quelques mois, je t’annonçais ma participation au France Femdom, un événement mettant pleinement les dominatrices à l’honneur. Je m’y suis rendue comme prévu, et cette réunion m’a naturellement beaucoup plu. Je suis désormais impatiente de me rendre en Angleterre, à l’occasion du Femdom Ball

Cette publication vise à te présenter cette convention. Une convention qui consiste également, si ce n’est surtout… en une célébration de la domination féminine. J’en profiterai pour contextualiser ma venue ; tu vas découvrir pourquoi je suis friande de ces fêtes loin des canons pornographiques, où les plaisirs se veulent avant tout cérébraux et subtilement érotiques. 

Laisse-moi t’emmener au-delà de la Manche ; à travers cet article, pour commencer. Et qui sait ? Peut-être que Quand se tiendra la Femdom Ball, nous allons nous rencontrer…

Qu’est-ce que le Femdom Ball ?

Le Femdom Ball est un événement exquis – je reprends là les termes employés sur le site consacré. Il a été créé par la magistrale Madame Caramel, une maîtresse mythique aux talents inépuisables. 

On retrouve, dans le principe de ce bal, plusieurs similitudes avec le France Femdom. Il est également question pour les dominas du monde entier d’échanger sur leurs pratiques. Il y a une dimension cérébrale évidente, culturelle de surcroît. N’en déplaise aux cyniques, il n’y a rien de glauque ou de malsain au programme. 

Le consentement et la sécurité restent des garanties, des valeurs sûres et défendues par toutes les personnes présentes. Ainsi, les différents jeux BDSM peuvent se dérouler dans les meilleures conditions. Les plaisirs cuisants rencontrent, de manière très organique, la sophistication.

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Sur le plan logistique, sache que la prochaine édition se tiendra du 4 au 6 octobre 2024 ; à Londres, donc. 

Voici d’autres principes indissociables du Femdom Ball.

1. Femdom Ball : un dress code spécifique, pour une expérience fantasmagorique

Un dress code est défini. Les femmes sont invitées à marquer esthétiquement leur autorité, par-là même leur ascendant sur les dominés. Les vêtements, les accessoires portés « doivent refléter la dominatrix» intérieure de chaque invitée. Les communicants du site officiel livrent quelques exemples : les « tenues en latex, en cuir », tout comme les « corsets », sont les bienvenus dans cet univers où la tenue joue un rôle essentiel.

Car au Femdom Ball, il ne s’agit pas de se cacher derrière un habit… mais plutôt de se dévoiler grâce à lui. Un dévoilement qui n’empêche en rien l’anonymité. Certaines personnes portent un masque ou d’autres attributs afin de cultiver leur discrétion. J’appartiens à cette catégorie – nous y reviendrons.

Toujours est-il que les accessoires et les costumes n’ont rien de ridicule. Au contraire, ils permettent aux désirs intérieurs de s’exprimer, de prendre forme et couleurs le temps d’un événement. Voilà – entre autres raisons – pourquoi je chéris cette convention.

Comment le soumis doit-il s’habiller au Femdom Ball ?

Le dominé, de son côté, portera sur lui la dévotion. Celle dont il doit faire preuve envers sa maîtresse, sans exception. En tant que domina, sache que j’accorde une grande importance à la glorification. Avec une nuance tout de même : dans le cadre des mes jeux, je n’impose pas le port d’un smoking ou d’un équivalent. La nature des textiles (ou leur présence…) dépend du scénario, notamment.

Au Femdom Ball, l’élégance se veut justement synonyme de révérence. Le raffinement doit traduire la célébration de la domination ; aussi, surtout, des femmes présentes à cette réunion. Je respecte infiniment ce choix. C’est l’une des signatures de ce rendez-vous unique. 

Si tu as la chance de rejoindre la liste des convives, tu devras « démontrer ton engagement pour le monde la Domination Féminine » (je cite encore une fois les termes des organisatrices). Un peu comme un rituel qui confirme ton adoration.

2. Un code de conduite à respecter

On dit parfois que le respect se perd.

N’est-ce pas un prétexte ? Pour ma part, je crois qu’il ne tient qu’à nous de le cultiver. Et c’est exactement ce que proposent les coordinatrices du Femdom Ball. Participer à cet événement, c’est faire preuve de retenue. De distinction. C’est renoncer aux injures, et respecter strictement l’intégrité, la dignité de toutes les personnes présentes. Bien sûr, il y a des moments de hardiesse, de transgression ; mais ils doivent survenir organiquement, sans provocation. 

Je tiens à relever quelques consignes typiques de cet état d’esprit :

  • La consommation d’alcool, sans être interdite, s’avère régulée. Les soumis n’ont pas le droit de boire tout de suite, doivent absolument se rafraîchir au bar quand vient le moment… et attendront l’autorisation de la dominatrice quoi qu’il en soit.

     

  • On ne parle que lorsqu’on y est invité. Quand je dis « on », je fais bien évidemment référence aux dominés. Sachant que la courtoisie, au-delà du verbe, se traduit également par l’accomplissement de gestes galants. La révérence, au sens propre cette fois, est de rigueur pendant toute la durée de l’événement.

     

Il existe un « safe word », « Red » (rouge en anglais). Cette formule entraîne l’interruption du jeu ou d’une pratique en particulier. Grâce à cette règle, les débordements, les incompréhensions sont soigneusement évités.

Au sein de mon donjon dans le Ve arrondissement de Paris, je mets un point d’honneur à établir un contrat d’appartenance. C’est justement l’occasion de s’accorder sur un mot, une phrase de sécurité. Je tiens à le rappeler : le SM, quand il est pratiqué de manière légale et éthique, n’admet aucune forme de contrainte ou de coercition.

3. Une vraie mise en valeur de la femme

Si tu lis régulièrement ma gazette, tu le sais : je n’hésite pas à affirmer et à exercer mon pouvoir féminin. Lorsque j’assiste au Femdom Ball ou à des rencontres similaires, je retrouve une sororité. Une communauté de femmes qui, comme moi, connaît, déploie sa force intérieure ; cette puissance qui fait de nous des sœurs. 

Voyager jusqu’à Londres et participer à la grande célébration qui nous intéresse ici, c’est accepter, intégrer, tenir pour évidente la domination de sa maîtresse… mais pas uniquement. L’organisation de cette convention a été pensée pour traduire la fore féminine.

 

  • Les esclaves (je n’utilise pas ce terme pour ma part ; je paraphrase ici les porte-paroles du bal) ne se montrent pas d’emblée. Il leur est demandé de porter une cagoule durant la première heure. Il s’agit bien de mettre en lumière la femme, le véritable centre de l’attention.

     

  • Tous les dévots sont en laisse (sans nécessairement se déplacer à quatre pattes). Là encore, on retrouve une allégorisation. Une allégorisation de l’obéissance et, tout simplement, de la soumission.

     

  • Personne n’est autorisé à s’asseoir aux côtés des femmes. Il ne faut pas y voir un marqueur de discrimination. Cette règle reste dans la droite lignée du concept dans son ensemble : les dames sont à l’honneur, elles ont leur carré, où vibre leur solidarité. 

Une domina Paris au Femdom Ball

Lady Saylie, maîtresse autoritaire et érotisée à Paris, sera de la partie, en cette année 2024. Comme je l’ai évoqué ci-dessus, je suis impatiente de retrouver cette ambiance exceptionnelle. Je suis sûr que la fête sera belle. Ce sont tout de même 200 consœurs qui raviront les regards de leur splendeur. 

Je suis toujours ébahie par la créativité et l’audace de ces femmes, et suis fière de compter parmi les dominatrices invitées. Car comme tu le sais déjà, il ne suffit pas de porter un fouet et de hausser le ton pour établir un rapport de soumission

Le BDSM, ou sado-masochisme selon l’expression française traditionnelle, se travaille, se forge, se modèle. Le Femdom Ball rend hommage aux êtres exceptionnels qui perpétuent la tradition, tout en donnant une place à l’innovation.

Un anonymat précieusement gardé

Non, je ne ferai aucune révélation de mon identité sur place. Je ne serai pas en retrait, bien au contraire, puisque j’ai le plaisir de participer au tournage d’un film. Mais je resterai fidèle à mes principes de discrétion et d’anonymat.

Outre les précautions évidentes qui sous-tendent la démarche, je considère que cette posture participe au charme de mon personnage. Un personnage qui emprunte au « moi », à ce que je suis, tout en affichant des caractéristiques propres à Maîtresse Saylie

La coiffe de Séville que je porterai, d’un blond ravissant, sert à taire ma véritable identité tout en affirmant celle d’une maîtresse au style affirmé, scénique sans être hypocrite. Il m’arrive également de porter un casque – je laisse alors l’imagination faire le travail, joueuse jusqu’aux moindres détails.

Bon à savoir – Quand le secret attise le désir

Savais-tu que le secret, le fait de ne pas savoir ou de ne pas tout savoir… était parfois plus efficace, plus excitant que la vérité? Le cerveau humain, contrairement à ce que l’on pourrait penser, aime ignorer. La chasse du réel, du vrai, devient souvent une source de jouissance en tant que telle. On peut parler aussi de soif : la soif d’explorer, de sonder… sans nécessairement trouver. Car trouver, c’est faire mourir le peut-être, et redonner place à une moins excitante rationalité. 

C’est pourquoi je n’encourage pas la réalisation systématique des fantasmes. Certains sont fait pour durer. Ils permettent à la femme de brûler.

Le Femdom Ball dans mon blog BDSM

Outre la célébration de la femme dont j’ai amplement parlé, il est question de louanger l’art de la domination. Certaines de mes consœurs décident de « s’exposer » (j’utilise ici le terme de manière totalement neutre, sans connotation péjorative). Elles montrent leur visage volontiers. D’autres, comme moi, renoncent à cette transparence totale. 

Peu importe. Au sein du cosmos BDSM, les modes d’expressions sont nombreux. C’est aussi ce qui me plaît – la promesse est la même au France Femdom – lors de ces conventions. Ce n’est pas une compétition, supposant une rivalité hostile entre les différentes dominas. Bien au contraire, une complicité tacite se joue dès les premiers regards. Nous sommes mobilisées autour d’une culture commune, qui transcende les apparences, les parcours, les nationalités. 

Maitresse Saylie BDSM

Je veux tordre le cou aux préjugés qui entachent nos activités. Fondamentalement, quand tout est mené avec diligence et responsabilité, le SM n’est pas synonyme de violence. Tout cela se ressent dans mon blog BDSM ; tout ce que tu y lis suit les mêmes lignes directrices. 

L’érotisme, les désirs, le plaisir du jeu de soumission et de domination ne peuvent exister que dans une ambiance positive ; sans être naïve. Je ne prendrai jamais part à une rencontre où l’on fait souffrir par esprit de vengeance. N’oublions jamais la différence entre sado-masochisme et sadisme; il y a là bien plus qu’une nuance !

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Quand le dessinateur Sardax immortalise ma venue au Femdom Ball de son art

J’ai déjà eu le plaisir de présenter Sardax sur mon blog BDSM. Cet illustrateur croque l’univers des dominas à merveille. Il sait figurer avec grâce et subtilité les nuances de l’autorité érotisée. Après une fructueuse collaboration dans le cadre de ma saga Dom’innée (dont il parle ici), l’artiste met magnifiquement en scène ma future rencontre avec Mistress Caramel, la fascinante et géniale hôtesse du Femdom Ball. Bientôt, le 5 octobre plus exactement j’emprunterai réellement ces escaliers, traînant mes petits soumis à mes pieds ; l’hommage aux dominas battra alors son plein comme chaque année. 

Précisons que je serai aux côtés – avec un plaisir immodéré – de Nes Harper, l’excellente, la flamboyante organisatrice des Goûters du Divin Marquis. Maîtresse Thaïs, performeuse de pole dance, sera tout aussi bien de la party. J’admire son agilité, son élégance, et me réjouis de jouer en sa compagnie. 

Le Femdom Ball 2024 : auras-tu le plaisir de m’y faire un baise-main ?

Cela va de soi : on ne prend pas part à ce gala londonien comme on entrerait dans un moulin. Si tu veux en savoir davantage sur les modalités d’inscriptions, je t’invite à suivre ce lien, qui fournit de nombreuses informations

Au fil de ce billet, j’ai pu (j’ai tenu à) insister sur les valeurs qui rendent cette grande fête possible. Toute personne ayant le droit d’y prendre part doivent accepter le contrat général, sous peine de nuire au bon déroulement de ces journées… et de devoir quitter les lieux. 

Feras-tu, toi aussi, partie des soumis dociles, serviles, qui danseront au bal et joueront selon les règles imposées ? Si nos chemins se croisent, n’oublie pas d’exécuter tous les gestes, tous les signes de respect et de dévotion qui s’imposent. Le baise-main compte parmi les chantres de la révérence. À celui qui oublierait cette courtoisie sublime, je ne saurai accorder une dance. 

Tu veux en savoir plus sur le sado-masochisme en général… ainsi que sur mon univers en particulier ? Tu te poses des questions sur les différentes pratiques qui accompagnent les scénarios entre domina et dominé ? Sens-toi libre d’explorer le reste de mon blog BDSM.

Il est également envisageable de me contacter directement. Prudence, toutefois ! Directement ne signifie en aucun cas brutalement. J’attends une approche polie, courtoise et délicieusement cérébrale. Mes attentes en termes de dévotion sont exactement celles du bal